Une fois n’est pas coutume



« À Chloé, une grande ville, les gens qui passent dans les rues ne se connaissent pas. En se voyant ils imaginent mille choses les uns sur les autres, les rencontres qui pourraient se produire entre eux, les conversations, les surprises, les caresses, les coups de dents. Mais personne ne salue personne, les regards se croisent un instant et aussitôt se fuient, cherchent d’autres regards, ne s’arrêtent pas.

[…]

Si hommes et femmes se mettaient à vivre leurs songes fugitifs, chaque fantasme deviendrait une personne avec qui commencer une histoire de poursuites, simulations, malentendus, heurts, oppressions : et cesserait de tourner le manège des fantaisies. »

(Italo Calvino, Les villes invisibles)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

:)

Amélie a dit…

C'est peut-être pas coutume, mais ça fait du bien, ça là.

Sara a dit…

Oooh. Wow. Je le veux.

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